Deux musiciens et un conteur vous font voyager dans leur univers doux et poétique. Le voyage auditif commence avec Julien Lejeune au piano. Après quelques notes, le conteur, Shabaaz Mystik, d'un regard embrassant le public commence à nous raconter l'histoire, bientôt rejoint par Amandine Nkeshimana au chant. Tout au long de la pièce on alternera avec des moments de musique seule, de récit seul, ou l’alliance des deux. Le spectateur est amené à suivre l'histoire du parcours un peu mystique d’une petite fille métisse en quête identitaire. Résumé de l’histoire : Il était une fois une petite fille qui n’en faisait jamais qu’à sa tête. Amandine sent qu’elle fait les choses différemment des autres et il semblerait qu’on le lui reproche. Elle décide alors de faire son baluchon, et part en quête d'elle même. A travers ses rencontres avec des personnages féminins un peu monstrueux, elle comprend que c’est en acceptant sa nature profonde qu’elle pourra faire son chemin intérieur, spirituel et vivre dans le monde pleinement et légèrement.
Une approche créative et ludique de la musique issue du grand répertoire :
Dans le récit, Amandine est amenée à traverser des préjugés de genre, d’ethnie et de religion et cherche sa place dans un monde aux normes fixées. Par sa nature, le conte pose les questions et suggère des réponses sous forme symbolique et métaphorique, amenant l’auditeur vers une réflexion intime tout en écoutant des pièces issues du grand répertoire, soulignant le caractère des différents personnages, et le son de la sanza, instrument africain soulignant l’aspect voyage et rencontre de l’histoire.
Découvrir et redécouvrir la musique classique en suivant le voyage initiatique d’une afro-européenne en quête d’identité
A l'origine du projet, vous trouverez l'envie de la créatrice, Amandine Nkeshimana,de partager son amour pour la musique classique à travers mon histoire personnelle. Musicienne métisse, dans le milieu de la musique classique, la quête identitaire a forcément parcouru sa vie : "je suis où on ne m’attend pas, avec ses avantages et ses inconvénients. Ce parcours atypique, je l’exprime de manière symbolique dans un conte mis en parallèle avec la musique issue du répertoire classique." Entourée de parents mélomanes, c’est aux concerts orchestrés par son oncle qu'elle a pu admirer son talent pour amener le grand public à se laisser emporter par la musique issue du répertoire classique grâce à des petites histoires ou des anecdotes. Ces moments ont également été source d’inspiration pour ce projet : joindre les deux univers que sont la narration et la musique, pour faire voyager l’auditeur avec le personnage et les compositeurs. La volonté de ce spectacle est de créer une belle harmonie entre le mélange de musique européenne et du son africain afin de soutenir le propos du conte.
Pour ce faire trois compositeurs d’époque et de lieu très différents : Bach, Rachmaninov et Ravel sont mis côte à côte avec la sanza et le slam du conteur Shabaaz Mystik.
JOHAN SEBASTIAN BACH Au début de l’histoire, on apprend que la petite fille a une passion pour les cantates de Bach. « Ich Folge Dir Gleichfalls »(je te suis également) de l’Evangéliste issu de la Passion selon Saint Jean de Bach. Cet air parle de chemin, de joie et de persévérance, des mots clefs dans le conte.
SERGEI RACHMANINOV Plus loin, Amandine est partie en voyage et rencontre une femme, mi-fée mi-sorcière. Tout comme le célèbre personnage des contes russes, Baba Yaga, il est difficile de savoir si cette femme est gentille ou méchante. A cet instant, la musique de Rachmaninov fait déferler ses notes et sa nostalgie avec les flots du chagrin intérieur d’Amandine.
MAURICE RAVEL Sur un poème d’Émile Verhaeren « le Chant de l’Eau », le « Dialogue entre la Belle et la Bête » issu de « ma mère l’Oye » de Ravel vient renforcer le trait de caractère ambigu de cette même femme. Amandine tombe dans un sommeil profond, accompagné par la musique impressionniste de Ravel : un extrait des « Valses Nobles et Sentimentales ». La musique part d’abord en envolées lyriques avant de disparaitre doucement, tout comme le cauchemar d’Amandine s’efface pour laisser place à un réveil apaisé.